Vendredi 22 mai, une sortie photo en solo autour de Châtelet. Sortie de seulement 2h. Je n’ai rien fait de fou mais elle a le mérite d’exister. Cela va paraître un peu cliché, mais plus je fais des sorties photos et plus je me rends compte qu’il y a des rues que je ne connais pas dans Paris et que cette ville est en perpétuel changement.
Dans cette sortie, pas mal de street-art, certes parce que c’est plus facile à prendre en photo mais aussi parce que j’adore ça. Le fait que ces « œuvres » soient particulièrement éphémères rend pertinent l’acte de les prendre en photo. Il y a aussi des choses nouvelles. Au menu pour la première fois, un format carré, un reflet sur une voiture, une architecture très épurée, une photo un peu coquine…
J’essaye de me renouveler mais je suppose que si l’on tend vers un « style », cela veut dire indirectement qu’on va un peu se répéter mais a notre façon. L’unique chose qui m’intéresse concernant la photo ces derniers temps, c’est comment passer au niveau supérieur. Je lis des magazines, j’achète des livres, je discute photo… Très difficile d’avoir une réponse. Pourtant, j’ai trouvé un début de réponse ce week-end en discutant avec un photographe. Il m’a fait part du fait qu’il avait l’impression de toujours faire la même chose et qu’il aimerait progresser. Ce n’est pas mal du tout ce qu’il fait et, pourtant lui aussi est frustré, ça m’a fait réfléchir. Je vous livre mon idée. Je pense que, tout simplement il y a pas un matin où l’on se réveille et hop c’est bon dès que l’on prend une photo, c’est la bonne. On se bonifie avec le temps mais c’est un processus lent et particulièrement exigeant. L’ensemble des photos prises avec le temps sera de meilleure qualité mais il y aura toujours de mauvaises photos et il faudra toujours être particulièrement attentif aux raisons pour lesquelles on décide d’appuyer sur le déclencheur.
J’avais déjà un peu réalisé cela en début d’année quand je m’étais lancé comme objectif de faire au moins une sortie photo par semaine. On est à la moitié de l’année et je tiens le bon rythme. On a la tête dans le guidon et l’on ne se rend pas nécessairement compte des progrès. Une chose intéressante et de se pencher sur les photos faite il y a un an par exemple. Et là c’est flagrant. En y repensant j’ai l’impression qu’à l’époque, j’avais des oeillères. Mon œil était uniquement attiré par les monuments parisiens et les pauses longues. Les sorties étaient plus courtes, il y avait beaucoup moins de photos et la postproduction était un exercice incongru. L’ensemble était particulièrement frustrant car je faisais de mon mieux mais la qualité des photos n’était vraiment pas au rendez-vous.
Alors maintenant, je stress moins je sais que je suis sur la bonne route et que même si des fois je ne fais rien de terrible. Ce n’est pas grave l’essentiel et d’y retourner le lendemain et de faire encore de mon mieux.
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